Depuis que j’ai créé ma compagnie « Guide de Pêche Patrick Therrien » en 2009, mon but a toujours été de partager ma passion en faisant connaître ce qui me fait le plus tripper de la pêche sportive. C’est d’ailleurs la principale raison que je guide aux salmonidés avec des cannes à mouche. Rien n’égale le combat d’une grosse ouananiche sur une canne à mouche. Depuis que je pêche, les seuls poissons qui m’ont offert un combat de plus de 40 minutes sont mes deux plus grosses ouananiches à vie : des trophées de 12,5 et 13,7lbs. Avec les nombreux sauts durant le combat, c’était complètement débile! C’est l’fun prendre un gros achigan qui saute partout autour du bateau, mais ça ne fera jamais des longues « runs » sur des centaines de pieds comme le fait une grosse ouananiche ou une truite arc-en-ciel. C’est vraiment trippant prendre une grosse ouananiche sur une canne à mouche.
C’est donc dans l’optique d’offrir des forfaits de pêche pour des espèces très combatives, qu’encore aujourd’hui j’offre mes services de guides au maskinongé, à l’esturgeon et à l’alose, sans oublier la truite grise à la jig. À mes yeux, toutes ces espèces offrent à leur façon, un combat mémorable.
Si vous en doutez, je vous suggère d’essayer une fois dans votre vie, de prendre un gros maskinongé au lancer. L’attaque est électrisante. Même à la traîne, quand où le « clicker » du moulinet se met à crier c’est excitant. Côté adrénaline, le musky c’est dure à battre. Pas encore convaincu? Viens en prendre un sur un « figure 8 » et on en reparlera!
L’esturgeon quant à lui, vous en donnera mal au bras tellement que ça tire. Vous avez déjà eu mal au bras à ramener un doré ou un achigan? Non, ça n’arrivera pas. À l’esturgeon, c’est monnaie courante. Un esturgeon, c’est fort comme un train, et quand il part, on a l’impression qu’il n’arrêtera jamais. Et souvent, juste après le ferrage, il va exécuter un saut complètement en dehors de l’eau. C’est assez spécial de voir un si gros poisson sortir de l’eau comme ça. Donc si tu veux te donner la chance de prendre le plus gros poisson de ta vie, c’est à l’esturgeon que ça se passe.
Pour ce qui est de l’alose, en plus d’offrir un combat qui se rapproche des salmonidés, nous avons la chance d’en prendre en quantité. Pour rajouter à l’expérience, on fait ça dans les rapides au pied du barrage Pie-IX, dans un contexte urbain qui donne un aspect assez particulier à cette pêche. De plus, on le fait en toute sécurité tout en évitant la cohue de la pression de pêche près des berges. Ton but c’est prendre plein de poissons, vient à l’alose.
Pour ce qui est de truite la grise, je comprends que les techniques traditionnelles, qui nécessitent des équipements lourds, tuent le combat. Cependant, je peux vous assurer que la prendre à la jig avec un équipement léger (similaire au doré), qu’il en est tout autrement. L’excitation de voir une grise partir des profondeurs, venir saisir votre jig dans 40’, et vous vider la bobine du moulinet quand elle retourne à toute vitesse dans les grandes profondeurs, c’est vraiment hot. Il y a un côté interactif avec l’utilisation de l’électronique marine qu’aucune autre pêche égalise. Ça rajoute vraiment à l’expérience de voir « Live » à l’écran, votre poisson venir attaquer le leurre. C’est très excitant et addictif. Je suis fière de faire partie des pionniers qui ont fait connaître cette pêche en utilisant les technologies de sonar Live (Panoptix) : technologies qui ont révolutionné la pêche sportive. Donc, si vous voulez connaître la pêche d’un angle plus hi-tech, venez faire de la grise au Panoptix et Livescope, vous allez tripper solide.
Mes différents services de guide n’ont jamais été dans le but de faire prendre des limites de poisson. Pêcher pour la statistique, je ne guiderais pas avec des cannes à mouches aux salmonidés. Souvent, c’est une nouvelle façon de pêcher pour les gens. Ils apprennent à se familiariser avec ce type d’équipement, et il est normal de perdre quelques poissons, ça fait partie de l’apprentissage. À ce sujet, la pêche à la traîne à la mouche peut être une bonne introduction pour apprendre à combattre un poisson avec une canne à mouche. Et si un jour, vous voulez tenter votre chance pour le saumon atlantique exemple, il ne vous restera qu’à la pratiquer de lancer.
Perso, je suis un gars de « Catch and Release » et j’ai toujours sensibilisé les gens à la remise à l’eau. Je n’ai cependant aucun problème à ce que les gens gardent leurs poissons (tout en respectant la règlementation!). Même que, j’encourage les gens à le faire.
On nous bombarde de tout côté qu’il faut être plus « green », il serait peut-être temps qu’on encourage les gens à pratiquer la pêche sportive, plutôt que d’encourager les épiceries qui vendent du poisson d’élevage. Les instances gouvernementales devraient ensemencer davantage aussi, là où c’est possible. Mais non, on fait le contraire en coupant les accès aux plans d’eau, les ensemencements, en diminuant les quotas, etc. Au lieu de prendre en exemple la gestion de la ressource comme il se fait pour les Grands Lacs, en investissant, en ensemençant, en créant de la richesse et en encourageant l’industrie de la pêche sportive, on fait l’inverse. Vive le Québec et son manque total de vision pour la pêche sportive et la faune.
En tout cas, de mon côté je vais à tenir mon bout, et je vais continuer à sensibiliser les gens parce que je trouve ça important pour l’avenir de notre sport. Mais par-dessus-tout, je vais continuer avec toute la passion qu’on me connait, à offrir des pêches excitantes, à faire tripper mes clients dans mon bateau, et leur faire vivre les expériences les plus mémorables.
En souhaitant vous avoir comme clients en 2025.
Patrick